Du théâtre, encore !

Publié le par Vincent

Lundi 15 novembre

 

Des journées folles.

 

Ô le théâtre, ô la vie !

 

Dès le matin, Mélanie et moi allons découvrir le cinéma dans lequel nous proposerons Je pense donc je suis… qui ?, avec la promesse faite d’être honnête si jamais le lieu nous apparaît comme impossible à jouer, résistant à la rencontre avec les spectateurs, rencontre qui est l’essence même de notre foi artistique (en compagnie des Hommes quand même !). Mais déjà, Xabi, le jeune homme qui détient les clés du lieu est adorable, souriant, un cœur ouvert, prêt à nous recevoir et à nous mettre à l’aise dans l’espace dédié au bar et à la petite restauration du cinéma Le Select. L’endroit est parfait. Oui, il y aura du passage, oui il y aura sans doute aussi des gens qui viendront pour aller en salle voir une projection… mais qu’importe ! Certains s’arrêteront peut-être et entendront, ou recevront un bout de texte, un rire, une image et c’est beaucoup, et ça ne nous appartiendra pas.

 

Et le journée continue.


Nous déjeunons à de grandes tablées où un jeune homme prénommé Julien, commis de cuisine, développe déjà un savoir-faire qu’il offre à nos papilles sous le charme.

 

Et la journée continue.

 

Jean-Claude Penchenat nous a apporté des textes foisonnants de Jacques Audiberti, romancier, poète, auteur dramatique, critique de cinéma, que Godard adore et à qui il voue un culte au point de lui prendre des répliques dans ses plus grands films – oui, Audiberti est derrière tout cela – et ces textes, nous nous en emparons goulûment, et ce petit groupe d’une dizaine d’acteurs-lecteurs se forment, se soudent autour de Jean-Claude, un homme délicat, drôle, subtil et dont le parcours humain et artistique est gigantesque – et je l’ignorais, quel idiot je suis – mais nous en saurons plus le lendemain, puisque sa présence dans la ville de Saint Jean de Luz permet la projection d’un film d’Ettore Scola « le bal », primé aux grands festivals internationaux, scénarisé par Jean-Claude, sur la base du spectacle « Le bal » qu’il a créé avec sa La théâtre du campagnole, qu’il a fondée après sa séparation d’avec Ariane Mnouchkine et Le théâtre du soleil.

 

Et la journée continue.

 

Et qu’importe que le spectacle du soir auquel nous assistons ne soit pas un bon spectacle. Il a le mérite d’être là, invité, comme les autres, de se proposer. Je n’en dirai rien d’autre.

 

Et la journée s’achève.

 

Par un dîner, bien sûr ! Un buffet, des soupes, du convivial, du chaleureux ! La Compagnie de la maison jaune a commencé d’arriver, Mickael et Claire ont traversé la France, ils sont là et nous les retrouvons !

 

Mais il faut bien se reposer aussi. Mélanie et moi répétons chaque matin au Select, le cinéma où nous irons partager notre travail jeudi à 19h15.

 

Allons puiser nos énergies nouvelles au sommeil réparateur des nuits silencieuses et profondes que nous procure le Vacanciel de Guethary.

Tout n’y est pas luxe et volupté, certes, mais tout y est ordre et calme.

Baudelaire nous donne à moitié raison.

Le sommeil, l’autre moitié.

 

Que demander de plus ?


Publié dans et-soudain-plus-rien

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P
<br /> oh vincent, depuis le temps que je n'avais pas lu tes mots... et puios toujours la même fluidité, la même douceur. quand est-ce que je peux venir écouter ce que tu fais? j'aimerais tant être dans<br /> ce cinéma et attraper quelques mots au passage. pensées douces.<br /> <br /> <br />
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