Avignon - jour 1 et 2

Publié le par Vincent

Jour 1 : samedi 5 juillet
Levé à 6h30 pour un départ de Lyon vers 8h du matin, nous avons le bonheur de constater que le décor et nos immenses valises tiennent intégralement dans les deux voitures que nous avons. Youpi ! En route pour la joie !
La joie est de courte durée puisque - départ en vacances oblige - le trafic de l'autoroute qui conduit à Avignon est déjà très dense. Premier bouchon de 25km à hauteur de Valence, puis un second de 13km (petit joueur !) à hauteur de Montélimar.
Nous arrivons en sueur mais heureux de sentir le sud tout autour de nous. Une halte au théâtre pour débarquer le décor puis nous allons découvrir les deux petites studettes louées pour l'occasion. Petites, elles feront bien l'affaire et nous sommes ravis de poser enfin nos valises.
Dès la fin d'après-midi, nous partons en quête d'une denrée primordiale à Avignon, les cartons ! Car pour pouvoir afficher dans la ville, il faut que les affiches des spectacles soient collées sur des cartons et attacheés ensuite à l'aide de ficelles sur les emplacements que la ville autorise comme support.
La récolte est fructueuse et nous permet de préparer 30 affiches que nous  accrocherons le soir, lorsque le soleil radieux aura gentiment décidé d'aller se coucher et que la température sera plus clémente pour nos petits organismes fatigués.
Minuit trente, il est temps d'aller boire une bière bien méritée et de s'effondrer sur son lit ensuite.

A noter : mes anciens camarades de promo, qui présentent leurs travaux dans le IN, avaient leur première le soir même, mais impossible d'y aller, la jauge était trop petite et trop de monde s'était bousculé à cette première. Un petit pincement au coeur, malgré tout, malgré la certitude d'avoir fait le bon choix lorsque j'ai décidé de partir, un petit pincement au coeur de ne pas être avec eux, avec ceux avec qui j'ai grandi artistiquement, avec qui j'ai vécu une partie de l'expérience unique qu'ils ont décidé de poursuivre ensemble.


Jour 2 : dimanche 6 juillet
Journée orageuse à Avignon. Ce n'est pas anodin car ce soir nous espérons aller voir INFERNO de Roméo Castellucci dans la Cour d'honneur du Palais des papes. Orage, ô désespoir !
Je prie Sainte-Rita que le spectacle ne soit pas annulé...
Sinon, notre vie s'organise autour des activités pré-festival : recherche de cartons, puis découpe de ceux-ci, puis collage d'affiches. 55 en tout pour aujourd'hui. Comme hier, nous allons attendre la fin de journée pour silloner la ville à la recherche d'emplacements libres, car si le festival OFF n'a pas commencé, beaucoup de compagnies sont déjà là et ont, elles aussi, lancé leur campagne d'affichage. En deux jours, nous avons déjà cette sensation que c'est un travail de Sisyphe qui nous attend : chaque jour recommencer l'affichage, les mêmes gestes, pour un résultat qu'on ne peut pas évaluer. Notre affiche est perdue au milieu des affiches des 900 autres spectacles mais il faut quand même qu'elle y soit.
Une bouteille à la mer.
Mais sans cette bouteille, point d'espoir.



Publié dans et-soudain-plus-rien

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N
alors, vous avez pu le voir, Inferno ?
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