Stage à la Comédie de Reims

Publié le par Vincent

Depuis une semaine et pour encore une semaine, je poursuis un stage pour comédiens proposé par Paul Desveaux, un metteur en scène de 35 ans qui a notamment monté "Maintenant ils peuvent venir", "L'orage" d'Ostrovski, "Les brigands" de Schiller et "L'éveil du printemps" de Wedekind.


Et ce stage me fait du bien, après ces trois années riches et lourdes. Il me fait du bien parce que le travail proposé n'est finalement pas éloigné de notre travail avec Vassiliev pendant ces trois ans. Il est simplement formulé différemment, ou pas formulé du tout parfois mais il lorgne du même côté, avec le même plaisir du jeu vrai et libre, et spontané de l'acteur sur scène. Et c'est quand même bon de savoir que d'autres, ailleurs, avec d'autres moyens, cherchent au même endroit. C'est bon aussi de rencontrer des comédiens de divers horizons et de voir le plaisir qu'ils ont à travailler comme cela.

Et c'est bon aussi de constater que l'on peut s'abstraire du sens et trouver quand même un processus vivant, et que le sens de ce qui est dit rebondit sur soi a posteriori et pas pendant de trop longs moments à la table à décortiquer  et baliser un terrain du Sens.
Bien sûr, je ne reviens pas sur la Méthode apprise auprès de Vassiliev, elle permet, en l'occurrence de tenir et reproduire ce processus vivant, là où le travail que nous effectuons dans ce stage sert plutôt aux premières étapes de répétitions et laisse planer comme un mystère sur la possibilité de "refaire". Mais je constate simplement que d'autres possibilités existent pour créer ce processus vivant, pour nourrir l'intuition de l'acteur et que ces autres possibilités sont toutes aussi efficaces et jubilatoires pour l'acteur.

Nous travaillons, en plus, sur des textes politiques qui pourraient facilement faire apparaître une forme de didactisme et de moralisation : il s'agit de "Gênes O1" de Fausto Paravidino, de "La décennie rouge" de Michel Deutsch et de "Sainte Jeanne des abattoirs" de Bertold Brecht. Nous essayons ainsi de distinguer, justement, entre théâtre politique et théâtre militant, entre un théâtre qui interroge une question politique et un théâtre qui juge et moralise à partir de faits de société. Et moi qui avais des problèmes avec ce genre de textes, je prends un plaisir étonnant et étonné. 


Et pour finir dans l'action, je joue mon premier match de hand de la saison avec mon équipe du Paris Sport Club, ce soir à 20h... Est-ce que ça, ce n'est pas le véritable engagement ! ;-)


Publié dans et-soudain-plus-rien

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N
Voilà qui fait plaisir à lire... Bonne deuxième semaine, donc, et à bientôt !
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